À Londres, les espaces verts aménagés au fil des siècles sont aujourd’hui les marqueurs de son identité de ville éparpillée. Héritage d’anciens terrains de sport, de terrains de chasse de la noblesse, ou encore de terrains « préservés » par des aristocrates souhaitant profiter d’un peu de vert évoquant la campagne à laquelle ils étaient habitués devant leur demeure – la naissance des « squares » –, tous ces Greenfields sont aujourd’hui intégrés à la métropole londonienne. Ce passage du privé ou du corporatif au domaine public est un processus sur lequel s’appuie la narration de l’atelier AFR Londres « Nouveaux palais ». Partant du constat que les perforations vertes du tissu londonien sont générées par l’idée de communauté et sont rattachées à des quartiers, l’atelier se mettra en quête de Brownfields dans le territoire urbain de la première période industrielle. Dans ces poches seront ensuite développés des espaces publics extérieurs (square, parc, jardin, forêt) et des « palais ». En plongeant dans un vaste imaginaire anglais, incluant des bâtiments tels que Buckingham Palace, les centres commerciaux des années 2000 ou encore le Fun Palace de Cedric Price, nous nous mettrons en quête des attributs des palais actuels, bâtiments hybrides de grande taille à la programmatique complexe, issus de la transformation de structures existantes ou conçus comme de nouvelles constructions.