Ce module s’intéresse à l’articulation entre les transformations du monde du travail et celles des systèmes de protection sociale.

Nous analyserons les évolutions du capitalisme (globalisation de la production, tertiarisation, développement de la sous-traitance, révolution logistique, etc.), ses effets sur les relations d’emploi (de plus en plus atypiques), les conditions de travail et l’organisation syndicale, ainsi que sur les systèmes de protection sociale.

Si ces derniers visent à protéger les individus contre une série de risques, ils ont subi un certain nombre d’évolutions lors des dernières décennies, comme l’affaiblissement des droits sociaux et l’adoption d’approches de plus en plus conditionnelles, voire punitives.

Les transformations du marché du travail ont aussi entrainé une aggravation du risque d’exclusions professionnelle et sociale. Face à l’augmentation du nombre de bénéficiaires, l’Etat social a été réorienté vers l’activation. Ce nouveau paradigme combine le principe de la conditionnalité des prestations avec l’investissement d’importantes ressources publiques dans des programmes d’intégration.

Dans quelle mesure le développement de l’insertion et d’un marché complémentaire de l’emploi, voire de l’économie sociale et solidaire, contribuent-ils à résoudre les problèmes de l’exclusion ou, au contraire, à diffuser la précarité ?

Nous réfléchirons aux enjeux liés à l’évaluation des politiques d’intégration visant des publics vulnérables, à leurs impacts en termes de retour à l’emploi, mais aussi de qualité du travail et de qualité de vie.